dimanche 17 mai 2015

Petits paradis perdus. Première partie : Mornac !


 Évidement, il est toujours plus drôle et intéressant de vivre dans une grande ville animée ! Elle est remplie de nombreux théâtres et cafés pour tous les goûts ! Partout s'y promènent ses habitants cosmopolites bien accueillants et chaque rue respire d'incroyables et magnifiques histoires ! En tout cas c'est ce que pense la plupart des gens qui vivent en province.

 En continuant d'explorer notre sujet « la vie est belle et passionnante même dans le plus petit des villages français » nous avons eu envie de commencer un nouveau projet intitulé « Les petits paradis perdus de France », dans lequel nous parlerons des villages, petites villes,  hameaux, parcs, châteaux etc., bref, de petits endroits souvent méconnus mais que nous trouvons, en toute subjectivité, intéressants, remarquables et chaleureux.

 Pour le moment, pour ne pas trop traumatiser nos enfants avec de longs trajets en voiture, nos "récits-voyages" se dérouleront exclusivement dans la région Poitou-Charentes. Mais si vous pouvez nous citer les jolis coins que vous connaissez dans n'importe quelle autre partie de la France, nous prendrons avec plaisir vos bonnes adresses car les enfants grandissent vite et nous aimerions vraiment les visiter un jour.

 Alors aujourd'hui dans notre premier récit-voyage consacré aux petits paradis perdus il s'agira du village le plus lettré de France, Mornac !

 Mornac c'est une petite commune charentaise située à 10 km d'Angoulême. Officiellement y vivent environ 2 200 habitants. Mais comment vivent-ils ?! Regardez par vous-même ! Mornac c'est comme un immense jardin-potager dans lequel, de temps en temps, vous apercevrez les maisons comme faisant partie du décor de cet immense ensemble végétal !


 Comme n'importe quel village français, Mornac possède aussi le "kit" habituel des établissements publics : la mairie, l'école, l'église, la médiathèque, le cimetière, etc.

 Nous commençons la visite par la mairie et son jardin.


 Une petite cascade paysagée dans un écrin de verdure.


 Un peu partout en ville nous pouvons voir ces énormes paniers-pots qui accueillent les fleurs et, dans le même style, ces jolis bancs qui permettent de s'arrêter pour apprécier le paysage.


 Voilà un petit square où poussent ces grands champignons en bois en mémoire des milliers de rares et vieux arbres ainsi que du travail de cinq générations de forestiers du domaine locale de la Braconne détruits lors de la terrible tempête "Martin" le 29 décembre 1999. L'office national des forêts et la commune de Mornac ont décidé d'immortaliser ainsi les chênes abattus en les transformant en champignons. Pourquoi pas ?! Les deux sculptures sont l'œuvre d'Olivier Ledoux.


 L'église Saint Martin du XIIème siècle. Classée  monument historique.


 Juste à coté, nous avons trouvé une petite tour et encore un mini-jardin.


 Et voilà un potager.


 Une petite cour trouvée sur la place de l'église avec un bureau d'écolier pour que ce soit confortable de lire ou de faire ses devoirs tout en profitant de la belle vue !


 D'ailleurs, concernant la lecture, à Mornac on aime vraiment les livres ! Dans le parc de ville se dresse un pavillon où les bancs et la table sont en forme de livres.


 Dans ce kiosque il y a une étagère avec des livres en libre-service. Cette excellente idée de faire une mini-bibliothèque dans le parc revient à la médiathèque locale. Nous en avons profité nous aussi !


 La médiathèque se trouve juste en face du parc. C'est pratique si on a épuisé tous les stocks de la mini-bibliothèque, mais que l'on a encore envie de lire !


 Maintenant parlons un peu du parc de Mornac lui-même grâce auquel, d'ailleurs, nous avons appris de l'existence de ce petit village et nous sommes venus ici. Les habitants de Mornac sont quand même chanceux de pouvoir se promener ici tous les jours et de se déplacer d'un espace végétal à l'autre. Toute l'année ils peuvent observer comment changent les couleurs des plantes typiques de la Charente mais aussi des plantes rares originaires de pays et continents différents. C'est agréable aussi de simplement marcher ici ou se reposer dans les nombreux kiosques et cabanes placés un peu partout sur les deux hectares en admirant la vue pittoresque sur cette vallée enclavée entre la forêt de la Braconne et les sources de la Touvre.


 C'est il y a 5 ans que le parc de Mornac a accueilli ses premiers visiteurs. Mais il aura fallu trois ans de travaux pour pouvoir transformer les terrains privés qui se trouvaient dans cette partie de Mornac en un tel jardin botanique, aussi riche qu'original ! En tout nous avons compté ici 13 petits et grands jardins différents comme, par exemple, « Le jardin du bassin », « Le jardin qui pique », « Le sentier des senteurs », « Les fougères », « Le jardin suspendu » « Le jardin de la fontaine », etc.


 La promenade commence encore par la lecture. C'est le récit de Jean Giono « L'homme qui plantait des arbres » reproduit en version géante et également traduit en Braille. Ce clin d’œil hautement symbolique à cet idéaliste français et son œuvre littéraire de 1953 donne beaucoup d’espoir pour le futur des jardins de Mornac, en se souvenant notamment que le personnage de la nouvelle Elzéard Bouffier voulait faire revivre sa région en Haute-Provence en plantant des arbres. Cette légende, d'ailleurs, est toujours très populaire chez les écologistes mais aussi chez les créateurs du parc de Mornac qui ont voulu consacrer tout leur travail à cet auteur fasciné par l'harmonie avec la nature.


 Le jardin-potager avec ses plantes aromatiques et ses rares et anciennes variétés d'arbres fruitiers. Est-ce qu'en automne le parc organise une fête de dégustation ?! Nous reviendrions avec plaisir !


 L’hôtel des abeilles. C'est un projet développé par L’Office National des Forêts.  Et juste à coté se dresse une abeille en bois portant la célèbre phrase d’Einstein « Quand l'abeille disparaîtra, l'homme n'en aura plus pour longtemps ». Mais heureusement, avec une telle maison et une telle quantité de fleurs à butiner, elle ne disparaîtra jamais dans le parc de Mornac !


 Des buissons et des arbres peu habituels pour les latitudes charentaises. À coté de chaque plante il y a un petit panneau informatif. Nous n'avons pas compté, mais un des créateurs et paysagiste du parc, Mathieu Monsallut, nous a aidé en nous donnant la réponse. En tout il en a installé environ 300 ! Quand, tout au début du projet, il a proposé de s'occuper personnellement des panneaux, tout le monde a trouvé son idée folle et irréalisable. Mais au final tout est devenu possible et aujourd'hui c'est très pratique de se déplacer d'une plante à l'autre et apprendre, par exemple, qu'ici pousse l’érable japonais ou le bouleau de l’Himalaya ou encore la fougère arborescente, numérotée et bénéficiant d’un suivi et d’une protection internationale...


 Une cabane faite avec des branches.


 La poubelle aussi !


 L’amphithéâtre en gabions.


 Et la plupart des massifs de fleurs sont également faits en gabions recouverts de planches en bois. Nous avons supposé que c'étaient des bancs mais nous n'avons pas pris le risque de nous asseoir pour ne pas casser. D'ailleurs, toutes les constructions en bois, telles que le kiosque avec les livres ou le grand kiosque avec le toit en bardeaux de châtaignier (tuiles en bois), sont réalisées par le service technique de la mairie. Ce sont de sacrés constructeurs et ce n'est pas donné à toutes les villes d'avoir des agents municipaux aussi qualifiés et polyvalents !


 Le kiosque avec l’étang et sa vue imprenable sur la colline.


 Un banc géant et la plantation des palmiers.


 Le lavoir avec sa toiture végétale.


 Ici se trouve également le kiosque le plus éloigné du parc ce qui en fait un endroit idéal pour les amoureux en quête d'un peu d'intimité au beau milieu de la nature.


 La roseraie. Malheureusement nous sommes venues un peu tôt, les roses n'avaient pas encore commencé à s'ouvrir. Mais actuellement elles doivent déjà être en train de fleurir et d'embaumer leur environnement !


 Le jardin de la Fontaine.


 De nombreux petits ponts, chemins et toujours des plantes à perte de vue...


 C'est vraiment un très joli parc, bien entretenu dans toutes ses parties. Toute l'année il est agréable et intéressant à visiter. Ah c'est bien la preuve que les gens passionnés et amoureux de leur lieu de vie peuvent réaliser des choses incroyables !



 À la fin, pour faire plaisir aux enfants, nous faisons un petit tour dans l'aire de jeux de Mornac.



  Ici les habitants jouent aussi à la pétanque.


 Là ils admirent la superbe fresque fraîchement réalisée en 2014 avec une représentation moderne du petit Chaperon rouge.


 Un moyen pour les Mornacois de lutter contre la saleté dans le village !


 Contraintes de suivre le rythme fou imposé par nos enfants, nous avons eu besoin d'environ deux heures seulement pour visiter Mornac et ses jardins. Mais si personne n'est pressé, alors, avec la lecture, l'apprentissage des plantes et la marche tranquille il vous faudra sans doute un peu plus de temps. L'entrée dans le parc est libre. Il est également possible de réserver une visite guidée par les membres de l'association des jardins de la Fontaine. Voilà tous les liens et adresses utiles pour découvrir ce premier petit paradis caché en Charente. Et merci pour l'aide et toutes les informations fournies par notre guide, l'un des concepteurs des jardins, Mathieu Monsallut.

Site des jardins de Mornac : http://jardins-de-mornac.wifeo.com/ 
Site de la mairie de Mornac : http://www.mornac.fr/ 
Site personnel consacré à Mornac où l'on trouve beaucoup d'histoire sur ce coin charentais : http://villedemornac.free.fr/static.php?op=statik.txt



3 commentaires:

  1. A quoi bon aller très loin de chez soi alors que parfois, tout près, il y a des lieux paisibles, tout simplement beaux... comme celui-ci.

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  2. C'est bien vrai et plein de petits paradis perdus méritent d'être plus connus autour de chez soi ! Merci pour votre commentaire :)

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  3. merci pour cette jolie invitation à visiter ce petit jardin. Nous l'avons fait après votre article et sommes ravies de faire connaissance avec une quinzaine des grenouilles, une tortue et des papillons... Aussi, nous avons découvert des groseilliers à maquereau... A revenir dés qu'elles sont mûres! Yulya Z.

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